Cinq ressources numériques pour découvrir l’œuvre d’Annette Wieviorka

Notre sélection numérique pour découvrir le travail de l’historienne à l’occasion de sa venue dans le cadre du cycle Les rendez-vous d’Effractions

A l’occasion de la parution de son dernier livre « Tombeaux, autobiographie de ma famille », et dans le cadre de la rencontre du 10 octobre avec l’autrice, la Bpi vous propose cinq ressources numériques pour découvrir l’œuvre d’Annette Wieviorka.

Pour consulter ces ressources dans leur intégralité, pensez à consulter notre mode d’emploi  .


À l’intérieur du camp de Drancy

Entre 1941 et 1944, près de 80 000 Juifs transitèrent à Drancy, un camp commandé par les Allemands, gardé et administré par des Français. Des sources souvent inédites permettent pour la première fois de reconstituer l’existence des internés, avec son organisation, ses solidarités, ses violences et sa misère, sous la menace permanente et insupportable de la déportation.

logo de la Bpi

L’Histoire en perspective : entretiens

Film regroupant quatre entretiens dont une interview d’Annette Wieviorka concernant une réflexion sur l’acte de juger durant les procès de Nuremberg.

Imaginaires des bibliothèques

Les bibliothécaires ont quelquefois une image déformée, un peu floue de leurs publics, de leurs collections, de leurs missions, de leur devenir. Immergés dans leur quotidien, dans la grandeur et la servitude d’un métier somme toute assez mal connu, aux contours indéfinis, ils finiraient par douter d’eux-mêmes. Nous avons sollicité deux chercheurs à qui nous avons demandé, à partir de leurs sujets de recherche, à chacun, un texte sur la bibliothèque.

Logo de Openedition

À propos des femmes dans les procès du nazisme

Les femmes ont-elles été jugées pour des crimes perpétrés pendant la période nazie ? Pour tenter de répondre à cette question, il convient de faire la distinction entre les procès qui se sont déroulés très vite après la capitulation allemande, dans les diverses zones d’occupation et ceux qui se font à Nuremberg, selon un nouveau droit international. Les seconds visent des criminels ayant un degré de responsabilité dans les divers appareils de l’État nazi, responsabilité alors interdite aux femmes. Les premiers, qui se font selon le droit déjà établi, concernent ceux qui ont commis de leurs propres mains des violences meurtrières. On apprendra donc par cet article que de très jeunes femmes furent condamnées à mort et exécutées pour les crimes qu’elles ont commis dans les camps.

Logo de Openedition

La justice et l’histoire

Les procès des grands criminels nazis intéressent vivement les historiens. D’abord parce qu’ils appartiennent à l’histoire. Deux d’entre eux, le grand procès de Nuremberg et celui d’Adolf Eichmann à Jérusalem sont constamment convoqués et ont été la source de qualifications juridiques nouvelles, de concepts, de stéréotypes. Les historiens y jouent un rôle tout à fait marginal. Il est impératif de distinguer deux types de justice qui s’appliquent aux acteurs de l’histoire. Une justice transitionnelle, qui fait partie de l’arsenal permettant de passer d’un état de guerre à un état pacifié, de (re)construire un vivre ensemble, que ce soit un vivre ensemble entre États après une guerre entre nations ou un vivre ensemble au sein du même État après une guerre civile. Ainsi peut-on inscrire les procès de Nuremberg dans l’histoire du droit international et dans celle de la mise sur pied d’un nouvel ordre international après la Seconde Guerre mondiale. Desmond Tutu et Nelson Mandela surent inventer avec la commission vérité et réconciliation une nouvelle modalité pour rendre justice, modalité qui s’est répandue de par le monde. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne des événements, les conditions d’établissement de la vérité par les juges se modifient et leur travail s’apparente toujours davantage à celui de l’historien. À Nuremberg, il n’était pas nécessaire de rappeler l’atmosphère d’une guerre qui était dans chaque esprit et présente dans le paysage en ruines de la ville. D’où le recours aux historiens et aux archives, puisqu’il n’y a parfois plus de témoin.

Publié le 05/10/2022 - CC BY-SA 4.0