Figure médiatique emblématique de la fin du XXe siècle, Serge Gainsbourg disparaît le 2 mars 1991, laissant l’image d’un compositeur à succès talentueux, certes sulfureux et provocateur, mais aussi blessé et à fleur de peau.Or, si nombreux sont ceux qui affirment s’inspirer de lui, personne ne parvient à lui emboîter le pas: Gainsbourg est plus qu’un compositeur à textes, c’est un poète véritable, qui s’inscrit dans la lignée de ses aînés du XIXe siècle, dont il s’est si souvent inspiré.À la suite de Rimbaud et surtout de Verlaine, il s’empare des grands thèmes romantiques, torturant son âme pour exorciser son mal de vivre dans des textes poignants et incisifs, sur des mélodies empruntées à de grands musiciens classiques ou nées de son imaginaire de pianiste de bar.Maniant la langue française en virtuose, jouant de la sonorité des mots comme de leur sens, il s’adresse à un public sans cesse renouvelé avec une sincérité bouleversante.Karin Hann restitue ici la richesse des oeuvres de Gainsbourg, en révélant parfois la face cachée de ses écrits. Fruit d’une longue recherche, ce livre met en lumière le caractère exceptionnel de cet artiste complexe, ainsi que son immense culture.Un hommage qui l’inscrit définitivement dans la tradition des grands poètes maudits et qui est, à n’en pas douter, passionnément Gainsbourg.Karin Hann, doctorante en lettres, est l’auteur d’un livre de fond sur Marcel Pagnol: Marcel Pagnol, un autre regard (2014). Elle est par ailleurs l’auteur de romans historiques: Althéa ou la Colère d’un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys pourpres (2012), Les Venins de la Cour (2013) et Raison souveraine (2015), aux Éditions du Rocher. Elle est membre du jury du prix Marcel Pagnol et du Grand Prix du roman historique.
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