Balises n°5

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Dossier cinéma

Toute l’œuvre de Pier Paolo Pasolini n’est-elle pas documentaire ? L’artiste italien a passé sa vie à raconter des lieux, des personnages et leur langue en puisant dans l’épaisseur du réel. Simultanément, ses films font entrer le monde moderne en résonance avec des fables et des mythes, pour saisir ce qui fait société. Si son parcours filmique se décentre à l’étranger, c’est pour entretenir sa réflexion politique sur l’Italie contemporaine.

En cultivant une forme d’inachèvement, les documentaires de Pasolini font néanmoins percevoir les mécanismes de sa pensée de manière particulièrement saillante. C’est sans doute cette esthétique de la pensée mise à nu qui permit à l’artiste d’être le compagnon de route de grands documentaristes comme Cecilia Mangini et de rester, depuis sa mort en 1975, celui de nombreux cinéastes.

Actualiser les savoirs

L’œuvre de Pasolini n’a jamais cessé d’être vue, nourrissant au fil du temps de nouvelles inspirations et de nouvelles recherches. Cette dynamique de relecture et de découverte est également au cœur des Black Studies, qui permettent de faire émerger des savoirs incluant des pans d’art et d’histoire trop longtemps tenus à l’écart. C’est aussi par l’exploration et une réflexion toujours actualisée que continuent d’être dévoilés les mystères liés à nos origines préhistoriques.