Un peu de théorie ? Si « ça sonne » c’est que les sons que produisent les touches noires s’harmonisent bien entre eux. Et s’ils s’harmonisent bien c’est parce qu’ils ont été choisis, sélectionnés pour cela.
Imaginez-vous les sons comme une pente allant du grave à l’aigu. Les touches du piano sont alors comme les 88 marches d’un grand escalier (les 88 marches rapprochées de l’échelle « chromatique »). Lorsque vous jouez sur les touches noires, cet escalier ne comporte que certaines marches, et certaines marches (ou degrés) sont plus espacées que d’autres.
Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que cette succession de sons (cette “échelle”) n’existe pas telle quelle dans la nature. Elle correspond à un choix. Parmi l’infinité des sons disponibles, et parmi les 88 sons que font vibrer les cordes d’un piano lorsque nous parcourons les touches du clavier, la succession de sons que rendent les touches noires d’un piano… sonne particulièrement bien. Ce n’est donc pas un hasard si on la retrouve dans la musique que font les humains sur les cinq continents depuis des millénaires : en Asie, en Afrique, en Europe centrale, dans les Iles britanniques, le blues…
Cette échelle, qui comporte 5 marches (degrés) plus ou moins rapprochés (sur un clavier de piano, la séquence 3 + 2 touches noires, répétée 7 fois du grave aux aigus), est dite “pentatonique” (Penta-, en grec, signifie cinq)
En ne jouant que les touches noires de votre clavier, vous avez donc découvert une échelle (l’échelle à cinq sons), dite “pentatonique”. Vous verrez tout à l’heure que d’autres échelles, produisant une musique différente, sont disponibles par exemple lorsqu’on n’en joue que les touches blanches. Ce sera une échelle comportant non plus cinq sons, mais sept.
Mais avant d’aborder ce nouveau “langage”, nous allons réduire encore le champ des possibles et jouer… une seule note. Une seule note, mais à différents endroits du clavier.
Quatrième étape : Consonances (une note, une seule ?) et touches blanches