Un déclic à l’écriture

Depuis janvier 2014, la Bpi vous propose des permanences d’écrivain public pour vous aider à rédiger vos écrits. Line Cognat-Bertrand, une des intervenantes, nous parle de ces moments d’échange.

Un crayon sur un cahier, une feuille chiffonnée.
Congerdesign sur Pixabay

Pourquoi offrir ce service ?
Les bibliothécaires ont constaté des demandes pour une aide de ce type. Nous avons donc mis en place avec la Bpi des permanences de deux heures et demie découpées en entretiens individuels d’une demi-heure. Et dès le premier jour le service a rencontré un vrai succès : toutes les plages ont été utilisées !

Pourquoi une demi-heure ?
Par expérience nous savons que ce temps est suffisant pour traiter une demande tout en limitant l’empathie. L’écriture est en effet une porte d’entrée possible dans l’intimité des personnes et il faut manier ce moyen d’expression avec beaucoup de délicatesse. C’est aussi pour cela que le roulement des différentes intervenantes est préférable. En une demi-heure on arrive à identifier le besoin exprimé puis à trouver la réponse adaptée, en proposant d’écrire ou d’aider à écrire. À la Bpi, nous avons constaté que les lecteurs étaient très soucieux de respecter le temps auquel ils avaient droit.

Quels types de demandes rencontrez-vous ?
Plus que de l’écriture, on nous demande souvent ici une relecture et un avis critique. On a eu par exemple beaucoup de lettres de motivation à remanier pour qu’elles deviennent plus percutantes. La plupart des personnes ont surtout besoin d’être rassurées sur leur écrit. On corrige les fautes mais on essaie surtout d’éveiller l’intérêt du destinataire. On aide qui le souhaite à mieux exprimer ce qu’il veut dire, sans dénaturer son écriture ni lui inventer un style !
 
Quel matériel avez-vous à votre disposition ?

Un ordinateur connecté à Internet et à une imprimante. Les lecteurs viennent souvent avec un fichier sur une clé USB et on peut ainsi le modifier immédiatement. D’autres viennent avec un document manuscrit. On peut aussi aider les personnes dans leurs différentes démarches, administratives, de recherche d’emploi ou même pour l’écriture de lettres personnelles, simplement en discutant.

Quelle différence entre le public de l’après-midi et celui du soir ?
Il est plus détendu le soir, comme si la pression sociale diurne retombait et permettait de souffler un peu. Le temps du soir est ressenti comme un cadeau, les personnes nous remercient beaucoup plus en soirée.

Propos recueillis par Cécile Denier et Lorenzo Weiss, Bpi

Article initialement paru dans de ligne en ligne n°15

Retrouvez les prochaines dates des permanences écrivain public sur l’agenda en ligne de la Bpi


Les trois intervenantes appartiennent à l’association Mots sur mesure, collectif parisien issu du GREC, Groupement des Écrivains Conseils en France. 

Publié le 09/01/2015 - CC BY-SA 4.0