Un vendredi très FLE !

Comme souvent le vendredi, Parsis se rend à l’atelier de conversation en français. Le jeune homme a quitté le Bangladesh il y a six mois pour s’installer à Paris. Il compte reprendre ses études en sociologie, il perfectionne donc son français avant d’intégrer l’université. Marcos, lui, est brésilien : « je préfère venir ici plutôt que de suivre un cours, je peux m’exprimer sur différents sujets, je progresse mieux et je rencontre des gens de tous les
pays ».
Pendant une heure et quart, une quinzaine de participants discutent autour d’un thème simple ou lors d’un jeu de rôles proposé par le bibliothécaire-animateur de la séance. Bien loin des cours de grammaire ou de conjugaison, l’objectif est ici de permettre à chacun de parler le plus possible.

Mis en place en 2010 au sein de la bibliothèque, ce service rencontre très vite un succès considérable. D’autres formes d’ateliers de conversation sont alors proposées pour diversifier le contenu des séances. Par exemple, le Ciné FLE offre la possibilité d’assister à une projection en français, puis de converser autour du film. Depuis le printemps dernier, une fois par mois, un atelier, co-animé par une conférencière et un bibliothécaire, est délocalisé dans le musée, au milieu des œuvres. Un atelier d’écriture en français est également proposé. Les participants sont invités à produire et à lire un texte autour d’un mot ou d’un thème suggéré par l’animatrice. La discussion naît de la lecture des textes et des réactions qu’ils suscitent.

Enfin, des séances destinées aux grands débutants ont récemment vu le jour. On y aborde, à partir d’une méthode de langue, des situations concrètes : « se présenter », « réserver un billet de train », « à la boulangerie », etc. À la fin de la séance, les bibliothécaires accompagnent celles et ceux qui souhaitent poursuivre leur apprentissage dans l’espace Autoformation. Ils leur conseillent des méthodes pour approfondir, par exemple, la grammaire.

« Il n’y a pas de participant-type, tous ont des parcours de vie très différents. Tous les milieux sociaux et beaucoup de nationalités sont représentés, cette mixité contribue à la richesse des ateliers », explique Cécile Denier, la responsable de ce service. Plus de 1500 personnes ont participé aux ateliers en 2017. L’élargissement de l’offre devrait encore attirer davantage de public. La pédagogie singulière de ces ateliers, basée sur la bienveillance, l’entraide et la convivialité, en fait un service phare de la Bpi.

Camille Delon, Bpi

Renseignements au bureau Autoformation ou par mail : ateliers.conversation@bpi.fr

Article initialement paru dans de ligne en ligne n°27